Venise
Venise en hiver. Venise où, dans l’errance apparente, je me trouve, alors que dans les chemins convenus, je m’étais perdue. Les palais s’affaissent en douceur dans le soir qui s’éteint. La brume se colore de rose et fume. Le canal semble un feu qui s’éteint. L’acqua alta irise de reflets dorés les rues qui se noient. Les façades s’enflamment tandis que leur socle se désagrège, s’efface, les soulève, dans un équilibre incertain et rêveur. Elles sont suspendues dans la ouate qui leur fait un coussin de plume et de poudre. Pas de racines. Venise flotte, et moi avec.
Peinture sur base photographique
La photo de départ n’est qu’un prétexte, un appel. Effacée pour ne réapparaître que de façon partielle et aléatoire, elle inspire des formes et des couleurs qui sont appliquées sur elle au point de la faire presque disparaître. Quelquefois, 2 photos sont superposées, au départ, et créent un effet de trouble qui s’accentue avec le travail de couleur et de matière qui est effectué sur sa base effacée.
Oeuvres